Classe : 3ème Lettres et Philosophie & Langues Etrangères

Texte :

Le 17 octobre 1961 à Paris


"En octobre 1961, il y eut à Paris un massacre perpétré par des forces de l’ordre agissant sous les ordres de Maurice Papon." [Jean-Luc Einaudi]

Le 4 octobre 1961, Maurice Papon, préfet de police, met en place, avec l’accord du gouvernement de de Gaulle, un couvre-feu concernant les "FMA" (Français musulmans d’Algérie) ; un véritable couvre-feu au faciès ! Contre cette mesure, le FLN organise une grande manifestation non violente pour le 17 octobre à 20h30.

La manifestation est interdite par le gouvernement ; 7 000 policiers prennent position. Les manifestants sont environ 30 000 ; il y aura 11 730 arrestations. Selon la version officielle, il y eut 2 morts ce jour-là ; mais les chercheurs parlent d’au moins plusieurs dizaines de tués par la police française, voire quelques centaines.

Le 30 octobre 1961, à l’Assemblée nationale, Eugène Claudius-Petit, député centriste, dénonça violemment les responsabilités de la Préfecture de police :

« Il faut appeler les choses par leur nom. Chaque gardien de la paix ne pouvait plus se déterminer, à cause de l’ordre reçu et de la décision prise, autrement qu’en tenant compte de la couleur de la peau, de la qualité des vêtements ou du quartier habité. Heureux les Kabyles blonds qui o­nt pu échapper aux réseaux de la police ! Faudra-t-il donc voir prochainement, car c’est la pente fatale, la honte du croissant jaune après avoir connu celle de l’étoile jaune ? »

Le 27 octobre 1961, Claude Bourdet avait interpellé Maurice Papon au conseil municipal de Paris sur l’exactitude des faits qui se lisaient dans la presse parisienne, à savoir le repêchage de 150 cadavres d’Algériens depuis le 17 octobre 1961 dans la Seine entre Paris et Rouen.

Maurice Papon devait déclarer : « La police a fait ce qu’elle devait faire » et « Nous avons gagné la bataille de Paris. »

Article de la rubrique les deux rives de la Méditerranée > la guerre d’Algérie
date de publication : août 2002



Questions :


I- Compréhension :

1) Etudiez le système d’énonciation à travers les indices contenus dans le texte et la progression thématique adoptée par l’auteur.

2) Quel événement évoque-t-on dans ce texte ?

3) Quelles sont les 2 parties qui s’opposent dans cette manifestation ? Par qui sont-elles dirigées ?

4) Quelle a été l’intention des français ? Et celle des algériens ?

5) Relevez (2) expressions qui démontrent que le couvre-feu ne concernait que les algériens qui vivaient en France.

6) Est-ce que le nombre des victimes annoncer par les français était exacte ? Justifiez votre réponse d’une expression du texte.

7) Est-ce que Maurice Papon exprimait du remord ou du regret par rapport à ce qu’il a fait ?

Classez les évènements cités selon l’ordre chronologique.

9) Que signifie le mot souligné dans le texte ? commis- ignoré- justifié

10) « Selon la version officielle, il y eut 2 morts ce jour-là », Réécrivez cette phrase en la commençant ainsi :

La version officielle déclarait : « Il y ……….

11) Quel est le temps dominant dans le texte ? et pourquoi ?

12) Résumez le texte en 5 lignes.


II- Production écrite : choisissez l’un des sujets suivants

1) À partir des notes suivantes, rédigez un texte cohérent :

- Didouche Mourad, héros de la révolution.

- 1943, Militant dans les rangs du MTLD

- 1948, membre de l’OS, prépare à la lutte armée.

- L’un des contrôleurs principaux dans la région constantinoise : dirigeant régional.

- 1950, rejoint Larbi Ben M’Hidi.

- Fin 1952, envoyé avec d’autres militants en France (il devient responsable – adjoint : pour la clarification, l’orientation et l’organisation)

- Crée CRUA après son retour, fin1953.

-Participe à la rédaction de la proclamation du 1
Dixit...
er

novembre 1954.



2) rédigez un texte historique en vous basant sue les évènements donnés, respectez l’ordre chronologique et employez le temps approprié.

Evènements de la guerre d’Algérie en 1961

8 janvier. Victoire du « oui » au référendum sur la politique algérienne du général de Gaulle.

Février. Création de l'Organisation armée secrète (OAS). Mars. Assassinat par l'OAS du maire d'Évian-les-Bains où doivent s'ouvrir les négociations entre la France et le GPRA.

22 avril. Putsch. (Révolte, soulèvement) des généraux Jouhaud, Salan, Zeller et Challe.

23 avril. Instauration de l'état d'urgence et recours à l'article 16 de la Constitution française.

25 avril. Échec du À partir de mai. Multiplication des actions de l'OAS : « L'OAS frappe où elle veut, quand elle veut. »

20 mai. Ouverture des négociations d'Évian.

17 octobre. Manifestation du FLN à Paris violemment réprimée.